Le père Toufik, curé de Maaloula, est venu témoigner de la réalité de ce village syrien occupé par les djihadistes. Une conférence organisée à l’église Sainte-Croix afin de récolter des fonds.
Dans l’église carougeoise, le père Toufik entreprend le récit des évènements qui ont eu lieu à Maaloula en 2013 et 2014. En septembre 2013, le village est victime d’une première attaque. Kamikaze, combat entre l’armée syrienne et les djihadistes, enlèvements. La communauté chrétienne pleure cinq jeunes martyrs. Exilée, elle décidera de rentrer après la fin des horreurs. « Si nous revenons, avait dit le père Toufik à ses paroissiens, c’est uniquement pour le Christ, rien d’autre ne le mérite ». Au final, 40% des chrétiens y retourneront. Aujourd’hui le village syrien reprend vie notamment grâce à l’aide de SOS chrétiens d’Orient, une association basée à Paris ,fondée suite à la prise de Maaloula. Son but: aider les chrétiens orientaux à rester chez eux. Parmi les défis de taille soulignés par le père Toufik, l’exode des jeunes pour chercher du travail ou échapper à l’enrôlement militaire. L’association offre ainsi une aide matérielle pour encourager les mariages.
Priscilia Chacón