Des grandes fêtes catholique, l’Assomption est sûrement celle qui est le moins connue. C’est le 15 août que nous la fêtons. Marie, Mère de Dieu et préservée du péché originel monte au Ciel au moment de sa mort. Elle n’est pas une sainte comme les autres car elle est née dans la sainteté et reconnue comme mère de l’Eglise.
Proclamé en 1854, le dogme de l’Immaculée Conception ne doit pas être confondu avec la conception virginale de Jésus, concept qui remonte aux Écritures. L’Immaculée Conception est l’affirmation selon laquelle Marie est née préservée du péché originel par la grâce de Dieu. Quant à sa conception, elle n’a rien d’extraordinaire : Marie est née de l’union normale d’un homme et d’une femme.
« Nous affirmons, Nous déclarons et Nous définissons comme un dogme divinement révélé que l’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la vie céleste. » C’est par ces mots que, le 1er novembre 1950, Pie XII proclamait le dogme de l’Assomption par la constitution apostolique Munificentissimus Deus. Un événement qui prend sa source dans la tradition de l’Église, longuement mûrie par un siècle de théologie mariale.
La fête de l’Assomption annonce la fête de notre corps qui, un jour, sera semblable au corps de Marie. Aujourd’hui, nous avons un corps mortel, soumis à la fatigue et à la maladie.
On ne sait pas grand-chose de la fin de vie terrestre de Marie. Seul un écrit apocryphe du Ve siècle, La Dormition de Marie, évoque ses derniers instants. Entourée par les apôtres en prière, elle est emmenée au paradis par le Christ.
L’Assomption met en valeur une dimension essentielle de la foi chrétienne : à l’école de Marie, accueillir le don de Dieu dans sa vie, célébrer cette grâce qui élève les humbles et rabaisse les puissants.