
Les funérailles chrétiennes célèbrent la résurrection du Christ, le passage de la mort à la Vie.
La foi chrétienne affirme que la mort n’est pas la fin de tout ; cette foi ne supprime cependant pas la souffrance de la séparation d’un être cher. Dans ces moments d’émotion et de désarroi, l’Église catholique romaine offre un accompagnement, des rites et des gestes qui cherchent du sens, et une parole d’espérance.
La pastorale des funérailles ou pastorale du deuil propose ainsi un accueil attentif et une présence bienveillante à toutes les personnes endeuillées qui en font la demande, pratiquantes ou non, proches ou éloignées de l’Eglise. Le deuil nécessite un cheminement où des étapes se vivent, les funérailles en sont une importante.
La pastorale des funérailles consiste à accompagner le défunt dans son passage de la vie vers l’au-delà, dans une démarche d’espérance. La mort n’a pas le dernier mot : le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis (1 Corinthiens 15).
La pastorale des funérailles ne se limite pas à l’organisation d’une célébration. L’accueil, l’écoute et le respect sont au cœur de sa mission. Elle commence dès le premier contact avec la famille ou les proches endeuillés.
L’Eglise catholique romaine souhaite offrir une pastorale d’humanité et de foi, un temps où l’Église marche aux côtés de celles et ceux qui pleurent.
Lorsqu’un décès survient, le premier contact se fait généralement par l’intermédiaire des Pompes Funèbres, qui transmettent les souhaits de la famille à la paroisse ou à l’unité pastorale concernée. Les personnes proches d’une paroisse peuvent aussi s’adresser directement à leur prêtre de confiance.
Une fois l’église choisie et la date fixée, un rendez-vous est pris avec la famille – à domicile ou à la cure. Cet entretien préparatoire est un moment essentiel. Le célébrant, prêtre ou laïc, apprend à connaître la personne décédée, son histoire, ses liens, ses valeurs. Ensemble, les lectures, les musiques, les intentions de prière, les témoignages sont choisis afin que la célébration soit fidèle à la vie du défunt et aux attentes des proches.
Deux types de célébrations sont possibles. Ce choix permet de respecter les souhaits et la sensibilité du défunt et/ou des familles.
Par ce qu’elle annonce de la Résurrection, la célébration des funérailles concerne toute la communauté de l’Église qui accompagne le défunt et sa famille. Pourtant, les obsèques sont de plus en plus célébrées dans l’intimité des proches et la dimension communautaire s’estompe. Ce format est néanmoins pleinement accueilli et respecté par l’Eglise, consciente de la diversité des circonstances de ce choix.
Aux côtés des prêtres, de nombreux laïcs ont un mandat pour célébrer des funérailles sous forme d’absoute. A Genève, une dizaine de laïcs – hommes et femmes – formés et mandatés par l’évêque, assurent ce service sur le canton. Une nouvelle formation en pastorale du deuil a d’ailleurs été lancée avec des modules pour approfondir la dimension spirituelle, humaine et liturgique de cet accompagnement.
Chaque année, le 2 novembre, les paroisses du canton célèbrent la messe des fidèles défunts. Tous celles et ceux dont un proche est décédé dans l’année y sont invités. Ce moment communautaire manifeste que le deuil n’est pas un chemin solitaire : c’est toute la communauté, tout le Corps de l’Église qui accompagne, prie et espère.
Contactez les Pompes Funèbres : elles se chargent de prendre contact avec la paroisse ou le responsable pastoral.
Ou adressez-vous directement à votre paroisse ou à l’Unité pastorale de votre secteur.
Un rendez-vous sera fixé pour préparer la célébration avec le prêtre ou le célébrant laïc.
Les funérailles peuvent avoir lieu dans l’église de votre choix ou au centre funéraire de Saint-Georges, après réservation du lieu, par les Pompes Funèbres.
A Genève, les funérailles ont généralement lieu dans une église ou au centre funéraire de Saint-Georges. Le jour venu, le célébrant agit en lien étroit avec les Pompes Funèbres et le sacristain. Après la cérémonie, un contact ultérieur – un message, une visite ou une invitation à la messe des défunts du 2 novembre en Unité pastorale – prolonge généralement ce lien de solidarité et de foi.
La cérémonie d’obsèques ne peut se tenir qu’en semaine, le samedi étant réservé aux mariages et le dimanche aux offices courants.
La crémation consiste à réduire le corps du défunt en cendres par incinération, elle a donc la même fonction que la mise en terre, l’inhumation.
L’Église catholique romaine n’interdit pas la crémation. Un décret, daté du 8 mai 1963, a supprimé l’interdiction d’obsèques religieuses pour des personnes qui ont choisi la crémation. Le nouveau code de droit canonique précise que : « L’Église recommande vivement que soit conservée la pieuse coutume d’ensevelir les corps des défunts ; cependant elle n’interdit pas l’incinération, à moins que celle-ci n’ait été choisie pour des raisons contraires à la doctrine chrétienne » (Can. 1176 § 3).
La crémation devrait néanmoins se dérouler après la célébration à l’église en présence du corps. Dans des circonstances exceptionnelles, une célébration peut être organisée à l’église en présence d’une urne funéraire (cf. Funérailles : célébrer à l’église en présence d’une urne | Liturgie & Sacrements).
Si la crémation est choisie, l’Église recommande (cf. Instruction Ad resurgendum cum Christo
sur la sépulture des défunts et la conservation des cendres en cas d’incinération) que les cendres soient déposées dans un lieu sacré, tel qu’un cimetière ou un columbarium, plutôt que conservées à domicile ou dispersées, par respect et afin de maintenir un lieu de mémoire pour les proches.
Dans la célébration des obsèques catholiques romaines, « c’est le Mystère pascal du Christ que l’Église célèbre dans les funérailles de ses enfants. On prie pour qu’ils passent avec le Christ de la mort à la Vie, qu’ils soient purifiés dans leur âme et rejoignent au ciel tous les saints, dans l’attente de la résurrection des morts et la bienheureuse espérance en l’avènement du Christ » (Rituel des funérailles).
L’Eglise ne facture pas les rencontres avec les proches, le temps de préparation de la cérémonie ni la célébration des funérailles. Il est attendu que les personnes paient leur impôt ecclésiastique. Un don peut être offert à l’ECR. A titre d’information, l’engagement d’une célébrante ou d’un célébrant pour accompagner un deuil est estimé à une dizaine d’heures de travail, correspondant à environ 1000 francs, charges incluses. L’argent ne doit cependant pas représenter un frein.
Une quête ? Une quête est souvent proposée pour aider la paroisse dans ses charges (frais de lumière, chauffage, sacristain, etc.).
LIENS UTILES
Un carnet et d’autres ressources pour accompagner les enfants en deuil
Mercedes Lopez
Chargée d’accueil à Eglise catholique romaine-Genève (ECR)
Téléphone : 022 319 43 43
e-mail : mercedes.lopez@ecr-ge.ch