Fête de Sainte Marie-Madeleine, le 22 juillet
Par la volonté du pape François, la mémoire obligatoire de Marie Madeleine, a été élevée au rang de Fête, le 22 juillet 2016, pour relever l’importance de cette fidèle disciple du Christ.
Élevée par la grâce du Christ ressuscité, devenue l’apôtre des apôtres
Cette femme entre dans l’évangile par une conversion radicale, en allant essuyer les pieds du Christ de ses cheveux et de ses larmes au cours d’un repas. Délivrée de 7 démons, elle devient avec les douze et quelques autres femmes, disciple du Christ. À sa prière et à celle de sa sœur Marthe, Jésus ressuscitera leur frère Lazare, mort depuis 4 jours. Elle est l’un des rares disciples à se tenir au pied de la croix. Au matin de Pâques, sainte Marie-Madeleine reconnaît dans le jardinier le Christ ressuscité. Il lui demande d’annoncer à ses apôtres qu’Il est ressuscité, ce qui a valu à sainte Marie-Madeleine le titre d’Apôtre des apôtres.
Apparition du Christ â Marie Madeleine
Selon la tradition, peu de temps après, Marie-Madeleine embarque avec tout un groupe de chrétiens (dont son frère Lazare et sa sœur Marthe) pour l’occident. Ils arrivent aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Marie-Madeleine accompagne Lazare à Marseille. Elle continue son chemin en suivant le cours de l’Huveaune et vient s’établir à la Sainte-Baume pour y passer les trente dernières années de sa vie, entre pénitence et contemplation.
Panneau peint par Paul Monnier en 1954 , dédié à Marie-Madeleine
Paul Monnier, était un peintre né en Valais en 1907 et décédé à Genève en 1982, dont le père, Isidore Monnier fut garde suisse du Pape. Paul Monnier réalise en 1954 dans l’église du Sacré-Cœur de Genève, cinq panneaux, d’une dimension de 3,20 m sur 1,70 m, qui se situent, avant l’incendie, derrière le maître-autel de l’église et qui rendent hommage au culte du Sacré-Cœur. Parmi les premiers adorateurs du Sacré-Cœur, ceux qui ont le plus profondément pénétré les mystères de son amour, ce sont :
Marie-Madeleine
Bossuet dit d’elle : « Madeleine, la sainte amante de Jésus, l’a aimé vivant, elle l’a aimé mort, elle l’a aimé ressuscité. Elle a signalé la tendresse de son amour envers Jésus-Christ présent et vivant ; la constance de son amour envers Jésus-Christ mort et enseveli ; les impatiences et les transports de son amour envers Jésus-Christ ressuscité et monté aux cieux ».
La Sainte Vierge
Marie a connu plus que quiconque les trésors du Cœur de Jésus. Elle l’a aimé d’un amour unique, non seulement par son intensité, mais parce qu’il fut un amour de mère. Elle a aimé Jésus enfant, et l’a étreint sur son cœur. Elle a aimé le divin Adolescent. Pendant de longues années leur amour mutuel s’épancha dans une ineffable intimité. Elle a aimé Jésus Messie, et suivi, anxieusement les succès et les échecs de l’apostolat de son Fils. Elle aima Jésus immolé sur la croix, s’unissant au sacrifice de la divine victime.
Le buisson ardent (représenté à la base du panneau de Marie Madeleine)
Dieu se révèle à Moïse sous la forme du feu. Il se définit par l’amour « Deus caritas est… Dieu est charité ». L’ardeur de l’amour le fait comparer à la flamme… C’est sous l’irrésistible poussée de cet amour que le Sauveur saisit avidement la coupe amère de la Passion pour subir le baptême sanglant qui nous sauvera : « J’ai dû passer par un baptême, et combien je me sens d’angoisse jusqu’à ce qu’il ait lieu ! » (Luc 12 : 50).
Pour marquer la sainte contagion de ces divines ardeurs, Saint Paul dit : Notre dieu est un feu consumant (Héb. 12 : 29).
L’invocation des litanies le dit : « Cœur de Jésus, fournaise ardente de charité, ayez pitié de nous ! »
Soyez les bienvenus dans l’église du Sacré-Cœur rénovée, afin d’admirer le panneau de Paul Monnier représentant Sainte Marie-Madeleine, et découvrir les autres œuvres d’art présentes.
SD&C-ECR, juillet 2025
Image: Archives de l’église du Sacré-Cœur