CHANTER LA GLOIRE DE NOTRE SEIGNEUR

Beaucoup l’ont expérimenté : l’arrivée d’un enfant dans un foyer chamboule tout et vient aussi perturber nos « vertueuses habitudes spirituelles ». Ces derniers temps, il m’a été difficile de rejoindre la communauté pour la messe dominicale. Ainsi, j’expérimente le manque. Bien sûr, j’avais déjà goûté à des abstinences eucharistiques proposées durant des semaines de jeûne de Carême, mais la démarche était autre, d’abord parce que volontaire, ensuite parce qu’elle n’excluait pas la fréquentation de la célébration, où je trouve aussi, grandement même, ma nourriture dans la table de la Parole.

Quelle joie, donc, de retrouver l’assemblée Église ! Et notamment pour chanter le Seigneur ! J’ai été profondément émue d’entonner un Gloire à Dieu entraînant, que j’ai plaisir à vocaliser depuis mon enfance. Que cela était beau et bon ! Beau d’abord, au-delà des performances vocales des personnes présentes, car chanter la gloire de notre Seigneur – son poids, selon l’étymologie, sa présence, est toujours une joie ; et parce que chanter à plein poumon fait du bien autant au corps et qu’à l’âme !

Évoquer ce chant permet un lien avec un répond de l’assemblée qui me touche particulièrement : « Pour la Gloire de Dieu et le salut du monde ». Prononcé juste avant la prière eucharistique parfois de manière automatique, l’on oublie la profondeur de cette alliance renouvelée avec le Seigneur, nos sœurs et frères en humanité, ainsi que notre « maison commune ». En effet, nous prions pour offrir le sacrifice de toute l’Église, comprenant celui de nos vies apportées à la table du Pain et du Vin, fruits de la terre et de notre travail.

Je suis très reconnaissante pour cette invitation dominicale qui me permet ad minima une vraie bouffée d’oxygène dans ma vie à l’écoute du Seigneur avec mes sœurs et frères dans la foi. La liturgie de la messe me nourrit et m’offre de renouveler mon oui à Dieu. J’en mesure la chance.

Gloire à toi Seigneur ! Merci de nous permettre de vivre notre quotidien fort de ta présence à nos côtés, et pour le salut du monde auquel tu nous fais participer.

À nos chers religieuses, prêtres et religieux du canton, je souhaite d’ores et déjà une belle fête de la présentation de Jésus au temple le 2 février, instituée par Saint Jean-Paul II « Journée mondiale de la Vie consacrée ». Merci à chacune, chacun, d’être signe tangible de la présence de Dieu !